En ce début d’année, les experts marketing rivalisent d’imagination pour révéler à leurs lecteurs leurs prévisions pour 2018. 2017 fut l’année de l’Intelligence Artificielle, 2018 sera celle d’applications plus concrètes comme les chatbots, la réalité augmentée mais aussi … les Fake News – et encore, nous ne parlons ici que celles concernant les marques ! Précision : ces prévisions ne sont pas les miennes, mais ont été juste glanées au détour de quelques blogs.
Touchez pas au bitcoin !
L’avantage avec le Bitcoin, ce ne sont pas les gains colossaux – et les pertes tout aussi détestables – que l’on peut réaliser en spéculant dessus ; non c’est que, et ce quelle que soit la période de l’année, il y a toujours quelque-chose à dire ! Déjà le concept même de monnaie virtuelle, de monnaie cryptographique, d’une monnaie échappant au contrôle des états : il y avait de quoi gloser, voire même fantasmer dans la mesure où personne ne comprenait vraiment de quoi il retournait. Et puis, il avait la personnalité même de son créateur, le fameux Satoshi Nakamoto, que personne n’a jamais rencontré, et pour cause : personne ne sait qui se cache sous le pseudonyme … et même s’il y a quelqu’un : peut-être un groupuscule de geeks un peu fêlés ? Ensuite il y a le storytelling autour du Bitcoin avec des histoires comme celle de James Howells, un Gallois en 2013
Mythes du 21ème siècle : les robots voleurs de jobs
Accrochez-vous à votre fauteuil, robots et autres intelligences artificielles vont vous contraindre au chômage plus rapidement que vous ne l’imaginiez puisque selon une très sérieuse étude publiée par la non moins sérieuse Université d’Oxford, 47 % des emplois seraient automatisables d’ici 20 ans : en d’autres termes, d’ici deux décennies – ou encore en l’espace d’une génération – 50% des travailleurs vont perdre leur emploi. Pas seulement les ouvriers : en fait dans l’industrie, la robotisation est déjà loin derrière, les machines intelligentes ayant déjà remplacé les cols bleus sur les chaines de montage automobile. Pas seulement les employés, même si c’est parmi les jobs faiblement qualifiés que les dégâts seront les plus violents et surtout les plus rapides : ainsi plus besoin de télémarketeurs pour placer produits et services par téléphone, les bots feront parfaitement le job à leur place … beaucoup moins cher ! Mais les médecins ont bien du soucis à
Mythes du 21ème siècle : le trolling
« En argot Internet, un troll caractérise ce qui vise à générer des polémiques », nous renseigne Wikipédia ; on peut troller partout : sur Twitter ou Facebook bien sûr, mais aussi sur un Forum ou en publiant une image, voire une vidéo, etc. Comme pour tout phénomène de mode, le trolling s’enrichit de multiples expériences qui n’ont pas grand-chose avec … les trolls ; ainsi quand Greenpeace attaque Nestlé via sa marque Kit Kat pour dénoncer la déforestation de la forêt indonésienne (voir ici pour ceux qui auraient oublié), on peut parler de bad buzz, de militantisme, etc., mais pas vraiment de trolling. Dans la mythologie scandinave, les trolls apparaissaient comme des génies malfaisants, responsables de toutes sortes de nuisances plus ou moins malignes, de simples insultes à des enlèvements d’enfants, avec pour seule motivation … de nuire, juste de nuire. Ce qui nous empêche de considérer les actions de Greenpeace comme du trolling :
Mythes du 21ème siècle : le transhumanisme
« L’éternité, c’est long, surtout vers la fin », plaisantait Woody Allen, ce qui devrait donner à réfléchir à un certain Ray Kurzweil, le « pape » du transhumanisme, ou son chantre français, le docteur Laurent Alexandre, capable d’affirmer aux Echos : « Grâce aux progrès foudroyant de l’industrie du vivant, l’homme qui vivra 1000 ans est déjà né ». Nota : pour ceux qui ignoreraient encore tout du transhumanisme et de ses brillants zélateurs, Wikipédia en parle ici très bien. Même si le transhumanisme n’est pas exempt d’implications religieuses – offrir aux hommes d’accéder à une quasi éternité remet en cause l’autorité divine –, il ne constitue en rien une religion : il se situe dans une autre … temporalité. Les principales religions monothéistes situent la vie éternelle après la mort tandis que pour le transhumanisme, elle devient accessible ici et maintenant – presque, quelques petits réglages restant cependant à effectuer ; et en ce sens, l’éternité transhumaniste constitue
Mythes du 21ème siècle : Second Life
Dans la série « Mythes du 21ème siècle », Second Life nous rappelle une époque révolue : la préhistoire d’avant Facebook ! Lorsqu’on interroge de jeunes internautes, plus personne ne connaît Second Life, et les plus anciens pensent que le méta-univers a sombré corps et âme ; et pourtant, il survit à sa déchéance, au purgatoire des révolutions mort-nées. Né en 2003, Second Life connaîtra son heure de gloire en France en 2007, quand les candidats majeurs à l’élection présidentielle – Sarkozy et Royal en tête – ouvriront leur ile : car sur Second Life, nous – enfin nos avatars – vivions sur des iles. Second Life préfigurait l’Internet du futur, un Internet en 3D où les individus se déplaçaient sous forme d’avatars et où, au lieu de créer des sites, on bâtissait des … iles ! Et où on se déplaçait en volant … Univers de fantasy, prompt à séduire les amateurs de jeux vidéo et les
Mythes du 21ème siècle : le Growth Hacking
Growth Hacking : certainement un des buzz words de l’année – et même de ces années. Un terme qui tout à la fois séduit et effraie les marketers. Qu’entend-on par Growth Hacking ? La recherche d’une croissance rapide par tous les moyens possibles : on tente un truc, ça ne marche pas, on jette, on tente un autre truc, ça ne marche pas, on jette, on tente … jusqu’à ce que ça marche – ou que la startup disparaisse après avoir épuisé tous les investisseurs potentiels. Le Growth Hacking constitue la condition sine qua non de survie de bon nombres de jeunes pousses, surtout sur les marchés où n’importe qui peut aisément copier une bonne idée : car il ne convient pas d’avoir le 1er la meilleure idée, cela ne suffit pas : il faut absolument être le 1er à atteindre la taille critique qui fermera les portes derrière soi. Uber et Airbnb en savent quelque-chose :
La voiture connectée ne fait pas vraiment rêver
Récemment le Journal du Net publiait une infographie montrant qu’à fin 2021 – dans 5 ans donc – les voitures connectées représenteront 16% du parc automobile français – à comparer aux 400 000 véhicules connectés de 2016 ! Plusieurs remarques s’imposent, la première étant que cela nous donnerait pour 2021 un parc automobile français de plus de 55 millions de véhicules … soit une progression de 16 millions (notre parc étant estimé à ce jour à un peu moins de 39 millions par le Comité des Constructeurs Français d’Automobiles), soit plus de 40% en 5 ans … cherchez l’erreur ! Seconde remarque : qu’est-ce qu’un véhicule connecté ? Car 400 000 circulaient déjà sur nos routes l’an passé … En faut, la définition est vaste – et pas nécessairement futuriste ; ainsi le site IFP Energies Nouvelles le définit comme étant « équipé de façon à être connecté avec l’extérieur […] Il intègre des systèmes de connectivité sans fil
Mythes du 21ème siècle : Agoravox
En mars 2005, soit il y a un peu plus de 10 ans, Carlo Revelli et Joël de Rosnay lançaient Agoravox, le premier « média 100% citoyen et 100% participatif » : une idée très généreuse et un peu utopiste comme beaucoup d’autres en cette époque des premiers pas du Web 2.0 : permettre à tout internaute de prendre la parole et de se muer en « journaliste citoyen » ou « citoyen journaliste », selon la posture souhaitée. Un grand vent de liberté soufflait sur la toile : les blogs fleurissaient de partout, tandis que Pierre Bellanger venait de fonder Skyblog pour redonner la parole aux ados ; la censure n’existait pas parce que l’éthique du Net voulait que les socionautes se montrent respectueux les uns des autres. On parlait de netiquette, en se référant aux « 10 commandements rédigés » par Computer Ethics Institute, le premier disant : « Tu n’emploieras pas l’ordinateur pour nuire à autrui » ; et malheur à qui ne les respectait pas, le traitre se voyait immédiatement
Décryptons les nouvelles mythologies du 21ème siècle
Le digital est une formidable usine à mythologies : celles qui s’imposeront durablement dans une profonde révolution des usages et de la société… comme celles qui finiront dans les oubliettes de l’histoire du web, déjà bien remplies depuis la fin des nineties. Prenons donc un peu de distance pour mieux entrevoir ce que l’avenir nous réserve…ou pas : c’est l’objet de cette nouvelle série d’articles. Pour Wikipédia, « un mythe est un récit qui se veut explicatif et surtout fondateur d’une pratique sociale. Il est porté à l’origine par une tradition orale » ; et pour Roland Barthes, « le mythe est une parole ». Qu’en est-il du mythe, aujourd’hui que la parole est devenue écrite et que les médias sociaux grouillent de paroles ? Si le mythe est parole, tout parole n’est pas mythique : le mythe est fondateur. Fondateur, le mythe s’inscrit dans une dimension temporelle particulière : dans la mythologie grecque, il renvoie à un âge d’or préexistant à l’histoire