Patrice Laubignat vient de publier : La Fidélité – du chaos à la zone de confort ; rencontre avec l’auteur. Nexize : Après le marketing émotionnel, tu te penches aujourd’hui sur La fidélité avec un livre éponyme, sous-titré : du chaos à la zone de confort, en précisant que ce nouvel ouvrage n’est en aucun cas la suite du précédent ; et comme source d’inspiration, tu évoques la figure de Maurice, ton « grand-père né en 1906 … » : une passion d’enfance ? Patrice Laubignat : Mon grand-père Maurice est un personnage extraordinaire, à la fois HEC, libraire et passionné par la culture, la géographie politique, l’histoire et les mathématiques. Il m’a beaucoup appris et notamment le goût du questionnement et de la résolution de problèmes. Son flegme et sa capacité à réfléchir toutes les situations sur un échiquier ou dans la vie m’ont toujours ébloui. Il est sans aucun doute la personne la plus importante dans mon éducation
Assurance crapuleuse
Olivier Parent revendique une double culture artistique et scientifique ; en 2006, il crée Futur Hebdo, site de prospective et vulgarisation scientifique ; chroniqueur pour différents médias, il est également le fondateur du Comptoir Prospectiviste. Question : Olivier, tu as participé avec tes amis des Mardis du Luxembourg à l’ouvrage collectif : Chroniques de l’intimité connectée, qui se présente comme un recueil de nouvelles. Ton récit, Assurance crapuleuse, nous propulse en 2066, où les tueurs à gage sont devenus des effaceurs … Olivier : Pour écrire Assurances Crapuleuses, une de mes nouvelles parue dans le dernier livre du think tank des Mardis du Luxembourg, j’ai créé un personnage, Tommy Maréchal. De nos jours, il aurait été tueur à gage. Dans l’avenir dans lequel se déroule la nouvelle, il est « effaceur ». Plus hacker hautement nuisible que sociopathe sans empathie pour ses semblables qu’il « dessoude » froidement, les missions richement rémunérés de ce personnage consistent
Le nudge et l’économie comportementale
Etienne Bressoud, de BVA, nous donne ses éclairages sur l’économie comportementale et le nudge. Etienne, avec BVA, vous venez de publier un Guide de l’Economie Comportementale(*) – Behavioral economics, en anglais ; en deux mots, de quoi parle-t-on ? L’Economie comportementale s’attache à comprendre les facteurs qui sous-tendent nos décisions quotidiennes. Elle nous apprend que nous ne sommes pas des homo-economicus rationnels, maximisateurs d’utilité, mais des êtres humains guidés par nos émotions et nos habitudes, influencés par notre environnement physique et social. Ce Guide de l’Economie comportementale 2016 met à la disposition de tous les enseignements majeurs de la discipline, pour permettre aux acteurs publics et privés de prendre des décisions qui intègrent la façon dont les vrais gens décident dans la vraie vie. Le buzzword du jour, c’est le Nudge : toujours en deux mots, c’est quoi le Nudge – que Google traduit par « pousser du coude » ? La traduction littérale du Nudge,
Uberisation : un observatoire pour comprendre et innover
Grégoire Leclercq est Directeur Relation Client chez EBP, et préside la Fédération des Auto-entrepreneurs. C’est dans ce cadre qu’il a créé l’Observatoire de l’Uberisation. Grégoire, vous êtes responsable de l’Observatoire de l’Uberisation : pourquoi avoir lancé un tel observatoire en France ? Nous sommes partis d’un constat simple : l’Ubérisation est un phénomène indéniable, puissant, inexorable, qui semble tout emporter sur son passage. Mais il pose de nombreuses questions : comment le définir vraiment ? Est-il créateur de valeur ? Destructeur d’emplois ? Peut-on le réguler ? Est-il un véritable levier de croissance ? Nos décideurs sont-ils prêts à l’accompagner ? C’est pour répondre à toutes ces interrogations qu’est né l’observatoire, association indépendante regroupant startups, grandes entreprises, chercheurs, universitaires, parlementaires, travailleurs indépendants et syndicalistes. On confond souvent Uberisation et consommation collaborative ; quand on les distingue, c’est souvent pour souligner le côté « obscur » de la 1ère … L’uberisation comme l’économie collaborative sont des révolutions puissantes,
Xavier Wargnier et les nouveaux modèles de l’édition
Alors que le monde bascule chaque jour un peu plus dans le digital, Xavier Wargnier a fondé il y a un peu plus de 8 ans les Editions Kawa, et plus récemment Les Sommets du Digital. Rencontre avec un éditeur atypique. Aujourd’hui,les contenus digitaux fleurissent de partout – et bon nombre de tes auteurs sont des twittos, des blogueurs, etc. : d’où vient cette légitimité et cette pérennité de l’écrit à l’heure du tout numérique ? Xavier Wargnier : Je crois justement que l’écrit (livre) ne se porte pas si mal et que ce tsunami annoncé se calme. C’est une tendance de fond et chez Editions Kawa, nous sentons justement que le livre au sens traditionnel re-devient un fondamental comme source fiable devant la multiplicité des livres blancs de plus ou moins bonne qualité, devant des contre-informations régulières que l’on trouve en pagaille sur le net … Après, ce qui a changé c’est surtout la façon
Vie digitale et transhumanisme
Récemment sont parues les Chroniques de l’intimité connectée, recueil de nouvelles du think tank : Les mardis du Luxembourg : rencontre avec Philippe Boyer, chroniqueur à la Tribune et auteur de nombreuses publications sur le marketing et la relation clients. Ta nouvelle s’intitule La vie numérique est un songe ; tu y rencontres Ray Kurzweil, le pape du transhumanisme : d’où te viens cet intérêt pour le transhumanisme ? Le transhumanisme est un courant de pensée qui fait énormément parler de lui. On le comprend compte tenu de la promesse qui est faite : rien moins que de prolonger la vie, voire de tuer la mort ! Fantasme ou réalité ? Il n’empêche que du côté des géants de l’internet et de quelques personnages fortunés de la Silicon Valley, des sommes colossales d’argent sont englouties pour développer les conditions réelles de cette vie éternelle. Parmi ces thuriféraires, figure Ray Kurzweill, l’architecte en chef de Google
Marketing émotionnel : présent et futur du marketing client
Echange éclairant avec Patrice Laubignat, auteur de « Le Marketing Emotionnel – L’humain plus que le fric!’ aux Editions Kawa Le marketing émotionnel est-il nouveau ? Les annonceurs ont joué avec l’émotion dans leur communication depuis le début… mais quid de leur marketing ? Leur marketing est, et a toujours été, centré sur le produit, voire l’entreprise et la culture de la performance – le marketing émotionnel, c’est un marketing centré sur sur l’humain et la mission sociale de la marque : donc le why ? (cf Simon Sinek) l’idée directrice est de comprendre pourquoi puis comment un individu devient un client – étudier son parcours permet de comprendre que ce qui l’anime, c’est la rencontre (née de sa curiosité naturelle ou de stimuli extérieur comme le bouche à oreille) puis le test pour savoir s’il aime l’expérience (au sens de l’utilisation / la consommation du produit) avant de se forger