L’avantage avec le Bitcoin, ce ne sont pas les gains colossaux – et les pertes tout aussi détestables – que l’on peut réaliser en spéculant dessus ; non c’est que, et ce quelle que soit la période de l’année, il y a toujours quelque-chose à dire !
Déjà le concept même de monnaie virtuelle, de monnaie cryptographique, d’une monnaie échappant au contrôle des états : il y avait de quoi gloser, voire même fantasmer dans la mesure où personne ne comprenait vraiment de quoi il retournait.
Et puis, il avait la personnalité même de son créateur, le fameux Satoshi Nakamoto, que personne n’a jamais rencontré, et pour cause : personne ne sait qui se cache sous le pseudonyme … et même s’il y a quelqu’un : peut-être un groupuscule de geeks un peu fêlés ?
Ensuite il y a le storytelling autour du Bitcoin avec des histoires comme celle de James Howells, un Gallois en 2013 qui aurait jeté aux ordures un disque dur contenant 7 500 Bitcoins, soit l’équivalent de 9 millions de dollars !
En pleine période estivale, la monnaie s’est sensiblement valorisée, enregistrant un pic à plus de 4 000$ fin août – de quoi faire couler un peu d’encre électronique quand l’actualité est plutôt atone.
Et puis il y a eu tout au long de l’automne une poussée de folie spéculative avec un cours frôlant les 16 000$ à la mi-décembre – à rapprocher des 4 000$ de la fin août : du 400%, de quoi attirer tous les spéculateurs amateurs.
Catastrophe pour tous ceux qui ont décidé de se lancer dans la course aux bénéfices à la dernière heure : aujourd’hui, le Bitcoin est retombé sous les 12 000$… soit quand même une perte de 25% pour certains malchanceux.
Tout cela intervenant après notamment l’annonce du piratage de Youbit, une des principales plateformes d’échange sud-coréennes dont 17% des actifs auraient été dérobés, ouille !
Le Bitcoin a la réputation, comme toutes les monnaies reposant sur la technologie de la blockchain, d’être totalement intraficable : impossible pour des pirates d’en modifier le cours en s’attaquant au cœur du système … puisque justement, il n’y en a pas, toutes les transactions étant soigneusement recopiées sur une ribambelle d’ordinateurs.
Par contre, ce que les détenteurs de la monnaie virtuelle, c’est qu’il est relativement aisé pour de très bons hackers de cambrioler quelques porte-monnaies électroniques… et comme il n’y a pas vraiment de gendarmes, les voleurs sont les rois.
Chaque jour s’écrivent de nouvelles transactions dans le grand livre du Bitcoin … et une nouvelle page dans son histoire : les marketers parleront de storytelling , et les anthropologues de mythes…
Comme celui du Père Noel : joyeuses fêtes à tous !