Ambiance en demi teinte, hier soir lors de la présentation des chiffres du Marché Publicitaire : côté recettes, l’Irep constate juste l’accalmie, avec une croissance nulle en 2016 après des années de repli – on souffle enfin ! Côté dépenses des annonceurs, France Pub se montre plus optimiste puisque ces dernières repassent dans le vert avec un petit +0,6%, à considérer le périmètre suivi depuis plus de 20 ans par l’institut, soit près d’un point et ½ en deçà de l’évolution du PIB (2% en 2016). Mais si l’on ajoute les médias propriétaires – nouveauté du millésime 2016, avec petite rétroprojection sur le passé –, on bondit à +1,5%, donc pas si loin des 2% du PIB. Rappelons que les médias propriétaires, c’est bien sûr le site Web de l’entreprise, mais pas seulement : c’est aussi le blog ou les espaces où elle publie des contenus non nécessairement publicitaires et les applications mobiles.
Mythes du 21ème siècle : le Growth Hacking
Growth Hacking : certainement un des buzz words de l’année – et même de ces années. Un terme qui tout à la fois séduit et effraie les marketers. Qu’entend-on par Growth Hacking ? La recherche d’une croissance rapide par tous les moyens possibles : on tente un truc, ça ne marche pas, on jette, on tente un autre truc, ça ne marche pas, on jette, on tente … jusqu’à ce que ça marche – ou que la startup disparaisse après avoir épuisé tous les investisseurs potentiels. Le Growth Hacking constitue la condition sine qua non de survie de bon nombres de jeunes pousses, surtout sur les marchés où n’importe qui peut aisément copier une bonne idée : car il ne convient pas d’avoir le 1er la meilleure idée, cela ne suffit pas : il faut absolument être le 1er à atteindre la taille critique qui fermera les portes derrière soi. Uber et Airbnb en savent quelque-chose :
2017 : l’année du B2B ?
LinkedIn racheté par Microsoft, Viadeo par la Figaro : le monde des réseaux sociaux professionnels entre en zones de turbulences. Microsoft aura déboursé 26 milliards de dollars en cash pour LinkedIn, tandis que le Figaro se sera offert Viadeo pour 1,5 million d’euros ; mais le rachat du second se sera effectué à la barre du tribunal de commerce, alors que le 1er dégage de conséquents bénéfices et que 2017 se présente sous de bons auspices pour ce réseau. A priori les objectifs ne sont pas les mêmes : Microsoft complète son offre social CRM (Dynamics) / réseau social d’entreprise (Yammer) alors que le Figaro cherche plutôt à créer des synergies avec sa filiale de petites annonces, Figaro Classifieds. 2016 aura été l’année de l’évangélisation au social selling, avec la sortie d’ouvrages comme Le social selling expliqué à mon boss, de Sylvie Lachkar et Hervé Kabla, 2017 sera celle de sa montée en
Inbound or not inbound : telle est la question ?
L’inbound : pour un marketing efficace, entre harcèlement et attente douillette Les marketers – dont nous sommes – sont parfois un peu trop sensibles aux évolutions sociétales et aux effets de mode qui en découlent : dès qu’émergent de nouvelles opportunités, nombreux sont ceux qui se ruent dessus comme s’ils découvraient le Saint Graal, jetant aux orties les dieux qu’ils adoraient avant. Quitte à le regretter à amèrement ensuite. Et puis, nombreux sont ceux aussi qui collent de nouveaux mots sur d’anciens concepts, quitte à faire du neuf avec du vieux. Ainsi au milieu des années 2000, tout devait nécessairement se passer sur une ile sur Second Life ; pour les plus jeunes, je rappelle que Second Life – car Second Life existe encore, Le Monde y a récemment consacré ici un article intéressant – est un monde virtuel en 3D, censé à l’époque préfigurer le futur du Web social. De nombreux acteurs du marketing y ont élaboré des tas
AdBlock vs IAB, pour des pubs web de qualité (?)
Branle-bas de combat dans le petit monde de la publicité en ligne, avec deux belligérants de poids : Adblock d’une part, IAB de l’autre. Petite particularité : ils ne se battent pas entre eux directement, mais visent tous deux, et pour des raisons différentes, la « mauvaise pub ». Vous connaissez Adblock, cette extension que tout internaute avisé ajoute à son navigateur pour éviter une surexposition publicitaire, et dont l’usage peut atteindre 50% des visiteurs pour certains sites ! A la base, une intention vertueuse : éviter au lecteur une overdose de réclame, intrusive et mal contextualisée. A l’arrivée des procédés comment dire… ambigus : Adblock propose aux annonceurs respectueux de s’inscrire sur une liste blanche, ce qui leur évitera d’être censurés … moyennant finance ! Ce n’est pas nouveau : c’est même au coeur du business model d’Adblock depuis des années, avec une grande discrétion sur le CA généré… Aujourd’hui, la startup lance « Adblock Plus Acceptable Ads », ni
Godin, Maslow : 2 pyramides, 1 même erreur
Seth Godin, le père du permission marketing, et donc de l’inbound marketing qui en constitue la forme la plus récente, vient récemment de publier un article sur son blog consacré à la Pyramide de la valeur, un pyramide à 4 degrés qui s’empilent les uns sur les autres : Le nouveau le plus bas est celui de la fonction : quand deux produits remplissent pareillement la même fonction, le choix du consommateur se portera toujours sur le moins cher ; Vient ensuite le niveau de la connexion : à fonctions et prix équivalents, le consommateur privilégie le produit disposant de la plus forte communauté ; Le 3ème niveau est celui du style : à fonctions, prix et communautés équivalents, ce sera le design au sens large qui fera la différence – Godin évoque la « sexiness that style brings », rien de moins ; Le dernier niveau est celui de l’immédiateté, puisque plus personne ne veut attendre ! Pyramide qui n’est